Numéro 17
Janvier, février, mars 2020
édition brochée, 218 illustrations et photographies, couleur, papier couché 120 g, format 19x25, 112 p.
44 €
Revue d'études des doctrines et des méthodes traditionnelles
Cahiers de l’Unité
NOTES
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1. Angélus Silésius, Le Voyageur chérubinique, Paris, éd. Payot & Rivages, 2004, V, 196-197, p. 386.)
2. Cf. A. K. Coomaraswamy, Hindouisme et Bouddhisme, éd. Gallimard, 1949, I, Théologie et Autologie, p. 25. Ainsi : « Dieu est une essence sans dualité (adwaita), ou, comme certains le soutiennent, sans dualité mais non sans relations (vishishtâdwaita). Il ne peut être appréhendé qu’en tant qu’Essence (asti), mais cette Essence subsiste dans une nature duelle (dwaitîbhâva), comme être et comme devenir ».
3. La traduction que nous utilisons, pour cette citation comme pour les prochaines, est celle proposée par Émile Senart, révisée et présentée par Michel Hulin, La Bhagavad-Gîtâ suivie du Commentaire de Sankara (extraits), éd. Points, 2010.
4. Parallèlement, deux types de Connaissance, « Suprême » (Para-vidyâ, Brahma-vidyâ) et « Non-Suprême » (Apara-vidyâ, Îshwara-vidyâ), sont également distingués, selon qu’ils se rapportent au Nirguna ou au Saguna. D’une façon générale, la Connaissance d’Îshwara est celle à laquelle se sont consacrés les Kshatriyas, tandis que la Connaissance de l’Ultime Brahma – la seule à pouvoir mener positivement à la « Délivrance » – est celle qu’ont développée les Brâhmanas. En effet : «aC’est à la réalisation immédiate de l’“Identité Suprême” que les Brâhmanas se sont toujours attachés à peu près exclusivement, tandis que les Kshatriyas ont développé de préférence l’étude des états qui correspondent aux divers stades du dêva-yâna [la « Voie des Dieux »] aussi bien que du pitri-yâna [la « Voie des Ancêtres »] » (René Guénon, L’homme et son devenir selon le Vêdânta, Paris, éd. Traditionnelles, 1925, XXI, p.175). Nous ne pouvons aborder ici la question du dêva-yâna et du pitri-yâna ; indiquons provisoirement qu’au premier correspondent les états individuels de l’être (c’est-à-dire ceux qui ne dépassent pas la « Sphère de la Lune », conçue comme milieu d’élaboration des formes), tandis qu’au second correspondent les états supra-individuels ou informels ; ces deux voies sont respectivement associées, d’après le symbolisme solsticial, avec le solstice d’été et le solstice d’hiver (cf. Chhândogya Upanishad, V, 10 : 1-6; Bhagavad-Gîtâ, VIII, 23-26) ou, d’après le symbolisme zodiacal, avec le Cancer et le Capricorne.
5. Pseudo-Denys l’Aréopagite, Œuvres, trad. par l’abbé Darboy, éd. Sagnier et Bray, 1845, Traité de la Théologie Mystique, II, p. 470. La métaphore du sculpteur employée plus bas est tirée du même passage.
6. Toutes les négations apophatiques trouvent leur synthèse et leur point culminant dans le terme «aInfinia», qui représente la négation la plus totale : celle de toute limite quelle qu’elle soit – et, donc, de toute condition ou détermination.
7. « On donne à Dieu le nom d’essence, mais Il n’est pas proprement essence, Lui à qui rien n’est opposé ; Il est donc hyperousios, c’est-à-dire Super-Essentiel. De même, Il est dit bonté, mais Il n’est pas proprement bonté, car à la bonté s’oppose la malice : Il est donc hyperagathos, plus que bon, et hyperagathotès, c’est-à-dire plus que bonté. Il est dit Dieu, mais n’est pas Dieu à proprement parler (…) Il est donc hyperthéos (…) Le même raisonnement doit être observé pour tous les Noms Divins. En effet, on ne parle par proprement d’Éternité, puisqu’à l’Éternité s’oppose la temporalité : Dieu est donc hyperaionios et hyperaionia, plus qu’Éternel et plus qu’Éternité », etc. (Jean Scot Érigène, Peri phuseon, cité en Théologiens et mystiques au Moyen-âge, choix présenté et traduit du Latin par Alain Michel, éd. Gallimard, 1997, I, pp. 167-168). Cette méthode ne manquera pas d’évoquer la via eminentiae, dont nous aurons à dire quelques mots plus loin.
8. Comme l’indique par ailleurs René Guénon (Op. cit., XXIII, p. 198), ces trois « Piliers » correspondent en termes hindous à Saraswatî, Pârvatî et Lakshmî, qui représentent les trois Shakti ou « Puissances Maternelles » de Brahmâ (principe producteur), Shiva (principe transformateur) et Vishnu (principe conservateur et animateur) ; ces Attributs, pris ensemble, constituent la Trimûrti ou « triple manifestation », c’est-à-dire les trois « Visages » ou Aspects principaux qu’assume Îshwara dans Sa manifestation.
9. Ibn ‘Âshir distingue ainsi treize Attributs divins (çifât Allâh) fondamentaux, généralement classés en trois catégories : l’« Attribut Essentiel » (aç-çifât adh-Dhâtiyah), qui est unique, à savoir l’Être (al-Wujûd) ; les « Attributs négatifs » (aç-çifât as-salbiyah) – ainsi nommés car niant, comme la via negativa, toute limitation contingente – au nombre de cinq : l’Unicité d’Être, d’Attributs et d’Acte (al-Wahdâniya), la Prééternité, la Primauté, l’absence de commencement (al-Qidam), la Permanence ou l’absence de fin (al-Baqa’), l’Auto-suffisance, la Subsistance par Soi-même (Qiyâmuhu bi-Nafsihi), la Dissemblance avec toute créature (al-Mukhâlafatu li-l-Hawadith) ; et les « Attributs entitatifs » ou « qualitatifs », que nous venons d’énumérer.
10. ...
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Pârvatî, Lakshmî et Saraswatî
Devant Elles :
Brahmâ, Vishnu et Shiva
juillet-août-sept. 2024